Les lacs, les rivières, les pelouses ou « coulées » ainsi que l’ancienne « route royale » sont sites classés, certains depuis 1934, d’autres depuis 1983.
La Route royale
Tracée à la demande du roi Henri IV dans la perspective du Château neuf de St-Germain, cette large allée forestière, traversait tout le Bois du Vésinet. Elle est interrompue par le lac de la Station et le lac des Ibis, mais elle subsiste par l’avenue du Grand-Veneur et le « Tapis Vert » devenu l’allée Médéric depuis 1944.
Le Cerf du rond-point Royal
La statue, en fonte de fer, est sortie des fonderies du Val d’Osne (Haute-Marne) réputées pour leur production d’objets décoratifs ou de mobilier urbain. Elle s’inspire d’une œuvre originale en bronze, du sculpteur Pierre-Louis ROUILLARD (1820-1881) créée en 1864 pour le Sultan de Constantinople.
Le rond-point et les quatre avenues qui s’y croisent ne figuraient pas parmi les voies de la Ville-Parc dessinées par le Comte de CHOULOT (1794-1864) dans son projet de 1858. Ce sont les vestiges des allées forestières tracées au XVIIe siècle dans l’ancienne forêt, pour les chasses royales qui furent conservés.
Le Grand Lac et l’Ile des Ibis
Le Grand Lac creusé en 1866, est le plus grand des cinq lacs. Autour, un hippodrome fut en activité de 1866 à 1891. En 1906, fut construit dans l’Ile, un café-restaurant dit « Le Casino des Ibis » transformé en 1927. En 1925, fut créé le « Vésinet-Ibis-Tennis-Club ». Le lac et l’île appartiennent à la ville depuis 1914. Le site est classé depuis 1934.
Le Lac de Croissy
Ce lac date de 1860. Avec 7 440 m², c’est le plus petit. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des sites de caractère pittoresque en 1934, il est site classé depuis 1983. Il appartient à la Ville depuis 2006. Au bord du lac, se trouve la maison basse que se fit construire en 1953 l’acteur Yves DENIAUD (1901-1959).
Sur la rive opposée s’élève une grande maison, œuvre de Louis GILBERT en 1890, architecte de la mairie, des deux chapelles absidiales de Sainte Marguerite et de belles demeures de caractère au Vésinet. Des scènes du téléfilm Belphégor y furent tournées en 1964.
A proximité du lac, le Temple protestant édifié grâce aux souscriptions des fidèles de Chatou, Croissy, Le Pecq et Le Vésinet ; il fut inauguré le 20 juin 1880. L’architecte en a été Eugène Rouyer. Le bâtiment fut agrandi en 1911 et 1967. Il est la propriété d’une association cultuelle.
On remarquera à l’extrémité nord du lac, à côté du tennis, un chêne de l’ancienne forêt du Vésinet ayant plus de 250 ans.
Le Lac Supérieur
Il tient son nom de sa situation au point le plus élevé (45,6 m) du réseau de lacs et rivières du Vésinet. Il fut mis en eau le 25 novembre 1860. Avec 2,70 m, c’est le plus profond. Seul lac du Vésinet à ne pas comporter d’île, il couvre près d’un hectare. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des sites de caractère pittoresque en 1934, il est site classé depuis 1983. Il appartient à la Ville depuis 2006.
Les châteaux d’eau
Le premier réservoir, dont on peut encore voir les vestiges, a été construit vers 1860. Sa capacité fut plusieurs fois augmentée mais les besoins croissant en même temps que la population, un réservoir métallique de 25 mètres de haut et de 500 mètres cubes fut édifié vers 1895. En 1924, la Société Lyonnaise des Eaux et de l’Éclairage qui avait pris la succession de la Compagnie des Eaux et Terrains du Vésinet, fit construire, à côté du réservoir métallique, un nouvel ouvrage en béton, achevé vers 1929. Dès 1934, on dut prévoir de le rehausser tandis que le réservoir sur pylônes fut supprimé. Le bâtiment actuel est achevé depuis 1937.
Le Lac de La Station
Désigné d’abord comme le « Lac du Pecq » puis « Lac de la Station du Pecq » et enfin comme le « Lac de la Station », il est le plus ancien de nos cinq lacs. Mis en eau avant le début des adjudications des terrains à bâtir, en octobre 1858, il préfigurait pour les premiers visiteurs ce que serait le réseau de lacs et de rivières dessiné au Vésinet par le Comte de CHOULOT.
Peu accessible depuis le domaine public et présentant un contour tourmenté, il couvre plus d’un hectare (11 570 m²). Site classé depuis 1983, il est propriété de la Ville depuis 2006.
Le Lac Inférieur
Il tient son nom de sa situation au point le plus bas (28 m) du réseau des cinq lacs et rivières. Il fut mis en eau en 1858. Il couvre plus d’un hectare et entoure une île de 4 000m², l’Ile du Rêve. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des sites de caractère pittoresque en 1934 et site classé depuis 1983, il appartient à la Ville depuis 2006.
L’Ile du Rêve
La première villa construite en 1887, fut la propriété du compositeur Francis Lopez de 1948 à 1950. Elle fut détruite par un incendie en 1991. La villa actuelle, construite en 1997, est due à l’architecte Emmanuel Combarel, élève de Jean Nouvel.
Les Petites Rivières
Les « petites rivières » dessinées par le Comte de Choulot pour créer le décor pittoresque de la ville-parc du Vésinet, sont la partie visible d’un réseau hydraulique de 13 km, alimenté à l’origine par l’eau de la Seine. Commandé par la Compagnie Pallu, conçu par l’ingénieur hydraulicien Xavier Dufrayer (1811-1879) à qui l’on doit la nouvelle machine de Marly mise en service en 1858, le réseau complet du Vésinet comporte aussi 7 km de canalisations souterraines permettant la « recirculation ».
Le réseau « nord » (au nord de la ligne de chemin de fer) ouvert entre 1865 et 1866, relie le Lac Supérieur au Grand-Lac (ou Lac des Ibis) par 800 mètres de rivières pour 10 mètres de dénivellation, franchis grâce à des retenues aménagées en « cascatelles » par le rocailleur alpicois Mathias Chabot (1826-1881). Trois kilomètres supplémentaires prévus par Choulot pour relier un sixième lac dit de Montesson, à l’extrémité nord du parc, aux lacs Supérieur et des Ibis, n’ont pas été réalisés.
Le réseau « sud » comporte deux tronçons reliant d’une part le Lac de la Station au lac Inférieur (1200 m), d’autre part le Lac de Croissy au premier tronçon (1300 m) pour 5 mètres de dénivelé, franchis grâce aux mêmes retenues de Chabot. L’évacuation vers la Seine se fait en aval du Lac Inférieur. La mise en service eut lieu entre 1858 et 1861.
Inscrites à l’inventaire national des sites pittoresques en 1934, les « petites rivières » sont site classé depuis 1983 et appartiennent à la Ville depuis 2006.
Les promenades qui les longent sont dédiées aux villes jumelées avec Le Vésinet.