Les Oiseaux au Vésinet

colonie d'oies bernaches

Les oiseaux de la Ville-Parc du Vésinet

Le Vésinet est un espace de biodiversité propice à la protection et au développement de la faune ornithologique. L’alternance de boisements, pelouses et coulées vertes, lacs et rivières, ainsi que la proximité de la Seine et des bassins de la Lyonnaise des Eaux, procurent une variété d’habitats nourriciers vitale aux oiseaux nicheurs ou migrateurs.
Il n’est pas toujours aisé de les apercevoir, de les reconnaître ; cependant, si l’on fait preuve d’un peu d’attention et de discrétion, ils se laissent observer à distance respectable.
Les familles et espèces ci-après sont répertoriées sous leur nom vernaculaire. Cette énumération ne peut prétendre être exhaustive sachant que les populations évoluent sur des territoires assez étendus que l’urbanisation transforme, modifiant aussi le comportement des oiseaux.

Première partie : Les familiers des plans d’eau

Le Martin-pêcheur

Il n’existe qu’une seule espèce de martin-pêcheur en Europe. Migrateur, il est très sensible à la pollution et aux rigueurs de l’hiver. Court sur pattes, il a une grosse tête prolongée d’un long bec pointu, une courte queue. Les couleurs de son plumage sont chatoyantes et pourtant il reste difficile à apercevoir lorsqu’il est à l’affût, immobile, au bord de l’eau.

Martin-pêcheur (femelle), petites rivières au Vésinet, 2020 (Cliché: F. Zumella)

Le Martin-pêcheur (17 à 20cm) chasse les petits poissons au fil de l’eau le long des rivières (vairons, goujons, truitelles). Il se nourrit aussi de grenouilles, têtards et insectes. Il accède à son nid spacieux par une galerie creusée dans la berge et peut avoir deux à trois nichées de six à huit petits sur une saison.

Martin-pêcheur mâle, Lac des Ibis, 2022. (Cliché: F. Zumella)

La présence simultanée et prolongée de martins-pêcheurs (mâle et femelle) donne à penser que le site du lac des Ibis constitue désormais une zone de nidification et peut-être de reproduction de cet oiseau, généralement considéré comme un “bioindicateur de la qualité d’un milieu aquatique”.

Les petites rivières janvier 2023 (Cliché: F. Zumella).

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Les Cormorans

Les cormorans fréquentent les eaux salées ou douces. Ils sont le plus souvent perchés très haut dans l’arbre, pour sécher leurs ailes déployées. Pour pêcher, ils nagent le corps très enfoncé et le bec relevé, puis, par un petit saut, plongent et nagent puissamment sous l’eau à l’aide de leurs pattes palmées.

Le grand cormoran dans le lac des Ibis (cliché sidsv)

Le Grand Cormoran (77 à 95cm) est un oiseau aquatique migrateur venant du nord de l’Europe. En plumage nuptial, il arbore une tâche blanche sur la cuisse. Il niche dans les arbres ou les roseaux ou encore dans les nids des hérons ou des corbeaux. Il est piscivore.

Lac des Ibis janvier 2023 (Cliché: F. Zumella).

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Les Hérons et Aigrettes

Ces oiseaux se caractérisent par de grandes pattes et un long cou replié en vol contrairement aux cigognes, grues et ibis.

Un Héron cendré à l’affût au bord de la petite rivière (cliché sidsv)

Le Héron cendré (84 à 102cm) est le plus commun des hérons. Il possède un long bec jaune, son plumage est gris avec des taches noires sur les ailes. Les couples de hérons réutilisent les nids (en mars). Ils chassent en restant immobiles, prêts à saisir prestement leur proie (poissons, grenouilles, vers de terre et petits mammifères).

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Les Mouettes et Goélands

Cette famille se caractérise par la couleur à dominante blanche du plumage ainsi qu’à ses pattes palmées.

Mouette rieuse aux Ibis

La Mouette rieuse (35 à 39cm) est une espèce commune à l’intérieur des terres. La tête au capuchon noir  est un élément de sa parure nuptiale. Le bec et les pattes sont rouge foncé. On la rencontre en colonies en bordure de nos lacs en hiver. Elle niche dans de petites îles et se nourrit de vers de terre, d’insectes et de larves.

Goëland argenté. Lac des ibis (Cliché: F. Zumella)

Le Goëland argenté. Ce goëland de nos côtes est le plus commun. Il a une tache rouge sur le bec et les rémiges sont de couleur noire. Ses pattes sont rose Sa taille est comprise entre 54 et 60cm. On le rencontre naturellement sur les côtes, mais il pénètre fréquemment à l’intérieur des terres où il lui arrive de faire des haltes sur les lacs. Omnivore, il se nourrit de poissons, crustacés, coquillages, œufs, mais aussi de toutes sortes de déchets.

Goëland brun. Lac des ibis (Cliché: F. Zumella)

Le Goëland brun.Le dessus des ailes est plus sombre que celui du goëland argenté. Les pattes sont de couleur jaune.

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Les Cygnes, les Oies et Canards

Cette famille regroupe les espèces à corps large et courtes pattes palmées, familières des plans d’eau des parcs urbains. Les cygnes et les oies ont un gros bec et un long cou. Leur plumage ne permet pas de distinguer le mâle de la femelle. Plusieurs espèces de cette famille ont été introduites à des fins esthétiques sur les lacs et rivières du Vésinet. D’autres, d’origine sauvage, s’y sont acclimatées spontanément.

Le Cygne tuberculé est une des premières espèces d’ornement introduites au Vésinet.

Le Cygne tuberculé (mâle)

 

Famille de cygnes, les deux adultes et leur progéniture de l’année.

Le Cygne tuberculé (140 à 160cm) est monogame. Il se reconnaît à son bec rouge surmonté d’un tubercule noir. Son poids l’oblige à un long élan pour l’envol. Le nid imposant (2m de diamètre environ) est installé sur le plan d’eau ou en bordure, dissimulé par les plantes. La femelle couve de 5 à 8 œufs. Les mâles défendent un large territoire (1 à 5ha) pour nourrir la famille (plantes aquatiques et palustres).

Le Cygne noir, introduit plus récemment, cohabite difficilement avec son cousin blanc.

Chassons l’intrus ! La quiétude du plan d’eau du Lac des Ibis un instant troublée. (Cliché : F. Zumella. https://www.flickr.com/photos)

Le Cygne noir (110 à 140 cm), originaire d’Australie, a été importé en Europe au 19ème siècle. Le bec est rouge. La couvaison dure de 5 à 6 semaines. Les poussins quittent le nid dans les 48 heures après l’éclosion accompagnés d’un adulte.

Couple de cygnes noirs avec leurs poussins de quelques jours.

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L’Oie des Neiges. La forme « bleue » de l’oie des neiges dont l’aire de nidification se trouve en Sibérie sur l’île Wrangel fait parfois escale au Vésinet. La tête et le cou sont blancs, le plumage des ailes est ponctué de gris. Il existe également une forme « blanche » de l’oie des neiges. Le plumage est de couleur blanc uni. Seul un liseré noir souligne le bout des ailes.

L’Oie des Neiges. Escale migratoire au Lac des Ibis (octobre 2015). (Cliché : F. Zumella)

L’oie des neiges nidifie isolée ou en colonies dans la toundra arctique du Canada et du Groenland. Ce migrateur hiverne au sud des États-Unis, à proximité des plans d’eau douce ou salée, des marais, des prairies. Il se nourrit de végétaux aquatiques et terrestres en arrachant les racines (rhizomes, bulbes, graines…). La femelle pond 3 à 5 œufs qu’elle couve 24 jours sous la protection du mâle. Les poussins seront aptes à voler à partir de la sixième semaine pour suivre leurs parents vers les sites d’hivernage.

Couple d’oie des neiges Lac des Ibis octobre 2019. (Cliché: SIDSV)

L’Oie Bernache du Canada (90 à 100 cm), importée en Europe au 17ème siècle, affectionne les parcs urbains et leurs plans d’eau. Elle se caractérise par sa poitrine blanche, son cou noir avec une tache blanche, ses ailes et son corps brunâtres. Le nid est construit au sol avec des branchages et tapissé de plumes. La couvée (7 à 8 œufs) donne naissance à des oisons dont la moitié survivra. La bernache se nourrit d’herbes, de trèfles, de jeunes pousses de rhizomes et de graines.

La Bernache du Canada auprès de son nid (rudimentaire) au bord du lac
Poussin Bernache. Lac des Ibis 2021 (cliché:F. Zumella)

L’ Oie Cendrée. L’ensemble du plumage est gris-brun avec des reflets blancs sur le dessus, gris plus clair tacheté de noir sur le dessous. Le ventre et le dessous de la queue sont blancs.

Oies cendrées sédentarisées au Lac Inférieur

 

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Les Oies domestiques sont issues de l’Oie cendrée (Anser) espèce sauvage. Ci-dessus, à gauche, l’oie blanche très commune. A droite, l’Oie de Chine (anciennement Oie de Guinée) issue du croisement entre l’Oie cygnoïde d’Asie orientale et de l’Oie cendrée. Toutes deux formaient un couple très populaire au Vésinet. En 2017, l’Oie de Guinée a disparu. Une âme charitable a présenté à notre Oie blanche une nouvelle Oie de Chine, encore jeune. Celle-ci a très vite été adoptée. Les deux espèces ne s’hybrident pas, la biodiversité n’est donc pas menacée…

Thelma et Louis, couple sédentarisé pendant plusieurs années non loin du Lycée Alain
Le nouveau couple en 2018.

L’oie de Guinée a de nouveau disparu et l’oie blanche est allée rejoindre le groupe des oies cendrées …

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Les Canards de surface

Un couple de Tadornes casarcas

Le Tadorne casarca (58 à 70cm) se caractérise par un plumage roux, une queue noire et un bec noir, un cou gris et blanc. La reproduction se déroule d’avril à mai. Le Tadorne est monogame. Le nid est aménagé dans une cavité ou anfractuosité. La femelle pond 6 à 8 œufs. Les poussins quittent le nid dès l’éclosion. Le Tadorne se nourrit de graines, vers, invertébrés et crustacés.

Un couple de colverts

Le Colvert (50 à 60cm), souche du canard domestique, est très reconnaissable à la couleur de son plumage en période nuptiale. En été, son plumage d’éclipse se rapproche de celui de la femelle, mais son bec vert-jaune et la poitrine marron permettent de le reconnaître. Le plumage de la femelle facilite son camouflage dans la végétation pour l’installation de son nid où elle couve 8 à 12 œufs. Elle se reconnaît également à ses taches bleues sur les ailes.
Les colverts sont omnivores (graines, végétaux, insectes, vers, mollusques, petits crustacés et pain…).

 

Carolin aperçu sur le lac des Ibis (Avril 2016) (Cliché : F. Zumella)

Le Canard Branchu ou Carolin (50 à 60cm) est une espèce sauvage issue d’Amérique du Nord, acclimatée en Europe et domestiquée à des fins ornementales. A l’approche de la période de reproduction, le mâle arbore ce beau plumage nuptial aux couleurs chatoyantes. Couleurs qui disparaîtront avec la mue pour prendre la teinte unie, plus discrète, du plumage de la femelle pour le reste de l’année.

Avant le nouveau cycle de reproduction (après le vol migratoire), le mâle perdra ses plumes d’un seul coup pour retrouver sa nouvelle parure. La femelle nidifie dans les cavités des arbres ou dans des nichoirs adaptés. La couvaison (9 à 15 œufs) s’étale sur un mois. Son régime alimentaire est proche de celui du Colvert. Les canetons se nourrissent d’invertébrés et les adultes de végétaux.

 

Canard Mandarin sur la petite rivière (promenade d’Hunter’s Hill) Cliché : F. Zumella (2020)

Le Canard Mandarin (40 à 50 cm) (Aix galericulata) est une espèce de canards appartenant à la famille des anatidés, originaire d’Asie du Nord-Est. Il peut cependant être observé à l’état sauvage en Europe où quelques individus échappés de captivité se sont acclimatés et s’y reproduisent aujourd’hui régulièrement. Parfois confondu avec le Carolin, le Mandarin est aussi un habitué saisonnier de nos petites rivières.

Chaque année le Mandarin arrive au Vésinet en mars puis repart en octobre. Cela nous laisse le temps de voir ses deux mues. Pour rappel, le Mandarin perd sa belle parure nuptiale en été et la récupère en septembre.
Voici les étapes de la mue du Mandarin qui séjourne sur les sections des petites rivières situées derrière la Mairie. Sur le premier cliché pris en été (1), il avait alors l’aspect d’une femelle et l’on n’était pas certain qu’il s’agisse du mâle habituel. Puis début septembre on assiste au démarrage de la mue (2). Deux à trois semaines plus tard (3) elle est déjà presque achevée. En octobre, il aura retrouvé son beau plumage, saisi en mars. (4)

Les stades de la mue du Mandarin Clichés F. Zumella pour la SIDSV(mars à septembre 2021)

 

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Deux Fuligules morillons (mâles) sur le lac des Ibis (sidsv)

Le Fuligule morillon (40 à 47cm) est un canard plongeur reconnaissable (pour le mâle) à sa huppe sur la nuque (plus courte chez la femelle) et à son plumage noir et blanc (brun chez la femelle). Il niche à proximité des colonies de mouettes rieuses, vigilantes et très protectrices de leur site nourricier. Le Fuligule morillon se nourrit de coquillages, mollusques et larves d’insectes, parfois de graines.

Fuligule morillon sur le lac des Ibis (2021) Cliché : F. Zumella.
Fuligule femelle, Lac des Ibis (cliché: F Zumella)

De petites colonies de Fuligules morillons font chaque année de courtes haltes sur nos plans d’eau. Un groupe plus important a été signalé (12 sujets) au mois de mai 2021 sur le lac des Ibis.

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canard souchet
Canard souchet sur le lac des Ibis (2023) Cliché : F. Zumella.

Le Canard souchet (44 à 56 cm) est une espèce de canards barboteurs et « filtreurs » qui se reproduit dans les zones septentrionales de l’Eurasie et dans la plupart de l’Amérique du Nord.
Ce canard de surface se caractérise par un bec massif, allongé, aplati et élargi à son extrémité (en forme une petite spatule). En France, le canard souchet se rencontre surtout durant la période hivernale, venant du Nord et du Nord-Est de l’Europe. Certains poursuivent leur migration pour passer l’hiver en Espagne, l’Afrique du Nord ou en Afrique tropicale. Une petite population (700 à 1 300 couples) est résidente, principalement dans le marais Breton, les étangs de Sologne, les marais arrières littoraux picards et le lac de Grand-Lieu en Loire-Atlantique. C’est un hôte très exceptionnel de nos lacs vésigondins.

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Groupe de Coureurs indiens noirs récemment introduit au Vésinet (2017)

Le Coureur indien noir (60 à 75cm) est une race de canard développée en Angleterre, probablement importée dans ce pays en provenance d’Asie. D’abord sélectionné pour la ponte – les canes produisent en moyenne 200 œufs par an -, ce canard est maintenant de plus en plus répandu dans le monde comme canard d’ornement. Il doit cette popularité à sa démarche particulière, quasi-verticale et donnant l’impression de toujours courir. Le plumage noir aux reflets métalliques ressemble à celui du Canard Labrador.

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Les Râles

Cette famille, regroupe deux espèces semblables : la Gallinule poule d’eau et la Foulque macroule. Elles nichent en bordure ou sur le plan d’eau et se nourrissent essentiellement de végétaux (pousses, graines et fruits de plantes aquatiques, palustres, herbes, mollusques, vers, pain).

La Gallinule ou Poule d’eau

La Gallinule poule d’eau (27 à 31cm) est de couleur sombre, son bec est rouge à la pointe jaune. Flancs et queue sont surlignés de blanc. Les pattes sont vertes. Le mâle édifie le nid et la femelle assure l’essentiel de la couvaison (5 à 8 œufs). Les petits sont nourris au nid durant quelques jours.

La Poule d’eau dans son nid flottant.

La Foulque macroule (36 à 42cm) est reconnaissable à sa silhouette noire, son front et son bec blancs. Elle court sur l’eau en battant des ailes pour prendre son envol. La femelle construit le nid avec les matériaux que lui apporte le mâle. Le couple partage la couvaison et l’élevage des petits.

 

La Foulque macroule
Jeune foulque à peine sorti de son oeuf. Lac des Ibis avril 2021 (Cliché: F. Zumella ).
La Foulque macroule : Chaque doigt est équipé d’une série de lobes charnus, et le dessous est plat, permettant à l’oiseau de nager, mais aussi de marcher et courir dans la vase, sur la glace ou sur le sol en général.

 

Deuxième partie : Les Familiers des couverts boisés et espaces verts

Les Rapaces nocturnes et diurnes

Ces deux familles carnivores sont dotées d’un odorat, possèdent un bec crochu et tranchant. Ces oiseaux  nichent en hauteur, dans la cavité d’un arbre ou le nid d’autres oiseaux pour y déposer leurs œufs. Les restes indigestes de leur proie avalée sont régurgités sous forme de boule dont la taille, la forme et la couleur sont propres à chaque espèce.

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Rapaces nocturnes

La Chouette hulotte

La Chouette hulotte (37 à 43cm) est sédentaire. Son plumage roux ou gris se caractérise par sa tête ronde et ses yeux orientés de face. Son vol aux ailes ramassées et arrondies est silencieux. La reproduction a lieu en mars (cinq à six œufs). Les oisillons quittent le nid au bout de quatre à cinq semaines, mais ne volent pas tout de suite. La chouette se nourrit de petits oiseaux, campagnols, mulots, grives, étourneaux, mésanges, batraciens, vers de terre, coléoptères…

Le Hibou moyen-duc (35 à 40cm) vit dans les zones boisées, les taillis, les bosquets et les bouquets d’arbres, les petites plantations dans les campagnes ouvertes.  En dehors de la saison de reproduction, il vit dans les marécages, les dunes côtières, les steppes et le semi-désert.
Les populations du nord de l’habitat migrent vers le sud en hiver, alors que les autres sont sédentaires. Beaucoup moins observé que la Chouette au Vésinet.

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Rapaces diurnes

L’Épervier d’Europe dépeçant un pigeon dans un jardin du Vésinet (Cliché : C. Ghestem)

L’Épervier d’Europe (29 à 41cm). Le mâle est plus petit que la femelle deux fois plus lourde. Le mâle a le dessus gris-bleu et la femelle gris-brun. Les ailes sont larges et la queue est longue. Pendant la couvaison, et l’élevage des jeunes, le mâle nourrit la famille des petits oiseaux qu’il chasse. La femelle, plus volumineuse, peut emporter un pigeon ramier.

Les Pics

Les pics sont des oiseaux de taille variable. Le plus souvent, leur présence est signalée par les tambourinements brefs et répétés de leur bec puissant sur l’écorce des vieux arbres (chênes, hêtres, résineux) qu’ils creusent pour nicher dans des cavités. Leur queue rigide leur sert d’appui sur le tronc.

Le Pic épeiche

Le Pic épeiche (23 à 26 cm) est sédentaire. Il présente un plumage aux couleurs variées (blanc, noir et de rouge). Il se nourrit d’insectes xylophages, larves, œufs et oisillons, graines de pommes de pins ou d’épicéa.
Espèce protégée

Le Pic mar (Cliché F. Zumella, 2021)

Le Pic mar (23 à 26 cm) il est très proche du précédent, mais il y a deux différences notables : la calotte toute rouge sur la tête (qui est plutôt à l’arrière du cou pour le pic épeiche) et l’absence de stries noires sur les joues. Par ailleurs il a aussi un peu de rouge sur le plastron et le rouge sous la queue est beaucoup moins vif (presque orange clair). le cliché ci-dessus a été pris aux abord du Lac des Ibis.
Espèce protégée

pic-epeichette
Le pic épeichette dans l’Ile des Ibis (Cliché F. Zumella, 2022)

Le Pic épeichette (14 à 16 cm) est sédentaire. C’est le plus petit de nos pics, de la taille d’un moineau. Il possède un plumage noir et blanc, barré transversalement sur les ailes et le dos. La calotte rouge du mâle permet de le distinguer de la femelle.
L’épeichette fréquente les bois, les bosquets de feuillus ainsi que les parcs, jardins et vergers, mais évite les massifs de conifères. Il affectionne aussi les bords des cours d’eau où il trouve des bois tendres (peuplier, saule et aulne) faciles à forer. le cliché ci-dessus a été pris dans l’île du Lac des Ibis. Le retour de cet oiseau au Vésinet pourrait attester des bienfaits de l’abandon des produits phytosanitaitres, au moins par les services publics.
Espèce protégée

Pic vert, jardin privé juillet 2019 (Cliché: sidsv )

Le Pic vert (30 à 36cm) également sédentaire ne tambourine pas. Il se distingue par sa calotte rouge, son plumage vert sur le dessus et le croupion jaune. Le nid est creusé par le mâle et la femelle dans les arbres morts. Le pic vert se nourrit d’insectes et adore visiter les fourmilières qu’il éventre de son long bec. Avec sa langue effilée et gluante il attrape les fourmis et larves dans les moindres recoins.
Espèce protégée

Le Pic noir en quête de capricornes sur un chêne au lac des Ibis, Janvier 2019. (Cliché : F. Zumella)

Le Pic noir (40 à 50 cm) est reconnaissable à son plumage noir et sa calotte rouge, prononcée chez le mâle et réduite à une tache sur la nuque chez la femelle. Son cou mince est allongé. De son bec, il attaque vigoureusement l’écorce des arbres en quête de nourriture (fourmis, larves de coléoptères xylophages,…). Ce sédentaire farouche vit en forêt, mais ne dédaigne pas les grands parcs urbains. Peu répandu au Vésinet jusqu’à présent, il semble cependant avoir trouvé une aire nourricière appropriée avec les nombreux vieux chênes du parc attaqués par le capricorne.

Le Torcol fourmilier (mâle et femelle)

Le Torcol fourmilier (16 à 18cm) est un visiteur d’été qui prend ses quartiers d’hiver en Afrique. Sa queue lui sert d’appui sur le tronc des arbres qu’il martèle de son bec. La couleur de son plumage se confond avec la couleur de l’écorce du tronc. Il ne grimpe pas mais reste perché sur les branches. Incapable de creuser son nid, il récupère un creux d’arbre laissé vacant, ou bien s’installe dans un nid déjà occupé, voire tue les oisillons pour déposer sa couvée (7 à 10 œufs). Essentiellement insectivore, il se nourrit notamment de petites fourmis et de leur larves.

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Les Martinets

On les confond souvent avec l’hirondelle, mais ils sont de taille plus importante. Leurs longues ailes leur confèrent un vol rapide, puissant et infatigable. Ils chassent les insectes en vol (insectes volants, araignées en suspension), dorment en l’air, ou même s’accouplent.

Le Martinet noir

Le Martinet noir (16 à 18cm). Ce migrateur hiverne en Afrique et revient dans nos contrées en Avril. Il façonne son nid en forme de coupole sous une charpente de toiture. Celui-ci se compose des feuilles et brindilles collées avec sa salive. Le martinet s’accouple en vol ou-bien au nid.
Espèce protégée

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Les Hirondelles

Les hirondelles sont de petits passereaux graciles aux ailes pointues et à la queue fourchue. Leur vol est plus rapide, incertain et entrecoupé de longs planés. Elles se rassemblent perchées sur les fils électriques. Elles chassent également les insectes en vol (mouches, moucherons, éphémères …)

L’Hirondelle de fenêtre

L’Hirondelle de fenêtre (15 cm environ) est facilement reconnaissable à son poitrail blanc et ses ailes noires. Elle forme son nid avec sa salive et des brins d’herbes mélangés à de la boue sous débord de toiture au droit d’un mur.
Espèce protégée

L’Hirondelle de rivage

L’Hirondelle de rivage (12 à 13 cm) migre vers l’Afrique tropicale à l’automne. Elle niche à proximité des cours d’eau. De nature grégaire, elle constitue une colonie dont les nids assez rapprochés sont reliés par des galeries (1m de longueur environ). Ce sont les mâles de la colonie  qui choisissent l’emplacement des nids.

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Les Bergeronnettes

Ces passereaux à longue queue aux rectrices très claires sont très hauts sur patte en regard de leur taille et vivent souvent au sol où ils trouvent leur nourriture. L’aspect du plumage est différent entre le mâle et la femelle. Ces oiseaux migrateurs hochent souvent la queue. Ils se nourrissent d’insectes, de larves, d’araignées, de mouches, de moucherons…

La Bergeronnette printanière

La Bergeronnette printanière (15 à 16cm), visiteuse occasionnelle de nos jardins, ne passe pas inaperçue (dessous jaune et dos vert olive, irisé de blanc). Très sociable, elle niche dans les espaces ouverts. Le nid, édifié par la femelle, est dissimulé dans la végétation.

La Bergeronnette grise, familière de nos lacs

La Bergeronnette grise (16 à 19cm) se distingue par la calotte et la nuque noires, le manteau est gris. Elle préfère la proximité de l’eau mais fréquente également les milieux secs tels que les parcs et jardins. Le nid sommaire (brindilles, feuilles, mousse) est installé dans les anfractuosités des constructions (tuiles, cavités de murs…).

La Bergeronnette des ruisseaux. Cliché SIDSV , Lac Supérieur,  Février 2019

La Bergeronnette des ruisseaux (17 à 20cm). Son dos est gris et le dessous est jaune. Sa longue queue qui s’agite en permanence est caractéristique. En vol nuptial, les mâles ont le menton et la gorge noirs. La bergeronnette niche dans des trous à proximité des cours d’eau, en milieu boisé et semi urbain.

Petits Turdidés

Cette famille regroupe des passereaux de petite taille (Rouge-gorge, Rouge-queue, Rossignol…) et de grande taille (Merle, Grive…). Ces oiseaux chanteurs sont parmi les plus mélodieux. Suivant les saisons, ils se nourrissent d’insectes, de vers, de mollusques, de coléoptères, de fruits et de baies…. Ils fréquentent également les mangeoires, notamment en hiver.

Le Rouge-gorge familier … qui porte bien son nom

Le Rouge-gorge familier (13 à 14cm) est le fidèle compagnon du jardinier qu’il suit dans ses travaux de bêchage. Il est reconnaissable à son plastron rouge orangé et son dos brun olive. Il niche en milieu boisé, parcs et jardins. Migrateur, le rouge-gorge que l’on voit en hiver vient du Nord. Le nid est réalisé au sol ou en basse végétation. Ce peut être aussi un nid abandonné par une autre espèce.
Espèce protégée

Rouge-queue noir

Le Rouge-queue noir (13 à 15cm) au plumage gris foncé et la queue légèrement brun-orangé. Le plumage de la femelle est plutôt gris-brun. C’est un migrateur qui hiverne en Europe de l’Ouest et sur le pourtour méditerranéen. Il niche en élévation sous des poutres dans les anfractuosités de murs, des nichoirs, etc…
Espèce protégée

Le Rouge-queue à front blanc

Le Rouge-queue à front blanc (13 à 15cm) hiverne en Afrique et nous revient au printemps. Il a le dessous orange très prononcé et la gorge noire. La femelle a un plumage brun clair avec une nuance d’orange (gorge et dessous). Il se reproduit en avril et niche dans les cavités des vieux arbres, des trous de murs ou sous toiture.

Le Merle noir

Le Merle noir (24 à 29cm) est une espèce commune et sédentaire. Son plumage est entièrement noir et son bec jaune. La femelle (Merlette) est différente avec un plumage brun foncé. Il sautille sur le sol et relève la queue. Il fait son nid dans les buissons, en végétation basse, dans les arbres ou les maisons. Ses couvées prolifiques sont soumises aux prédateurs. Particularité : lorsqu’il trouve un ver de terre, il le tire par à-coups en le pinçant avec son bec.

La Grive musicienne

La Grive musicienne (20 à 22cm) est brune avec la poitrine blanchâtre mouchetée de taches brunes. Elle est sédentaire. En hiver, sa population est renforcée par l’afflux de grives venant du nord de l’Europe. Elle niche en milieux boisés (conifères, épicéas) et dans les parcs urbains. La femelle construit seule le nid et couve seule ses œufs (5 à 6 œufs). Particularité : la grive casse les coquilles d’escargots sur une pierre pour les manger.

La Grive draine

La Grive draine est plus grande (26 à 29cm), plus claire et sa queue est plus longue. Elle se met à chanter avant le merle et avant la fin de l’hiver. Elle vit en milieu boisé (conifères) et en bordure de clairière, dans les parcs urbains, jardins plantés de vieux arbres. La femelle installe son nid (volumineux et solide) en hauteur. Particularité : elle est friande de baies et surtout de gui. Après avoir transité par l’appareil digestif, la graine éclatée est prête à germer.

La Grive Mauvis (Cliché : F. Zumella)

La Grive mauvis (19 à 23cm). Venant du nord de l’Europe on peut la voir en hiver. Elle s’installe en milieu boisé dégagé et dans les parcs urbains. La poitrine et le ventre sont rayés de roux. Les flancs sous les ailes sont roux. La grive mauvis niche dans les buissons, conifères ou souches d’arbres à faible hauteur.

Les Étourneaux

Passereaux à queue courte, ils possèdent un long bec effilé et de puissantes pattes. Ils se nourrissent au sol d’insectes et de vers.

L’Étourneau sansonnet

L’Étourneau sansonnet (19 à 22cm). Le plumage de couleur brun très sombre est moucheté de blanc sur la poitrine et sur le ventre. Les populations du nord et de l’est de l’Europe migrent vers l’Afrique du Nord. Il niche dans les vieux boisements, les parcs et jardins. La femelle construit le nid dans une loge existante. L’étourneau se nourrit de fruits et de baies.

Les Orioles

Autrefois reconnu comme familier de nos frondaisons, le Loriot d’Europe n’a plus été observé au Vésinet depuis longtemps. Il figure néanmoins sur notre parcours de biodiversité, tenant compte de sa discrétion et de l’habitat qu’il recherche : des boisements feuillus, même peu étendus, pour peu que les arbres y atteignent une hauteur suffisante, et qu’il s’y trouve quelques parties de sous-bois un peu dense.

Loriot d’Europe

Le Loriot d’Europe (24 à 29 cm). Oiseau africain, il ne vient en Europe que pour se reproduire, de mai à août, puis il retourne en Afrique en passant par les Balkans, le Bosphore et le Moyen-Orient. Les migrations sont effectuées de nuit. Il est peu fréquent de voir cet oiseau farouche, toujours habile à se cacher dans les frondaisons. L’indice de présence le plus sûr est le chant (parfois imité par l’étourneau) qui est émis dès le mois de mai par le mâle.

Les Fauvettes

Cette famille importante de passereaux regroupe entre autres, les Fauvettes proprement dites, les Pouillots, les Roitelets. Ces oiseaux se distinguent des Grives et apparentés par leur taille nettement plus petite, la teinte de leur plumage qui ne marque pas la différence des sexes. Ils vivent cachés et se posent rarement sur le sol. Ils évoluent dans les espaces boisés (feuillus, conifères) clairsemés et les taillis épais, ainsi que dans les parcs urbains. Ils se nourrissent d’insectes, de larves, d’araignées, de baies et de fruits…

Le Pouillot fitis

Le Pouillot fitis (11 à 13cm). Le dessous est blanc, la gorge et la poitrine sont d’un jaune très léger. Migrateur, il hiverne en Afrique. C’est la femelle qui définit l’emplacement du nid et le confectionne au moyen d’herbe, de mousse et de plumes.
Le pouillot fitis est une espèce menacée de disparition.

Pouillot véloce. Mai 2020 ( Cliché: F. Zumella).

Le Pouillot véloce (10 à 12cm) est très semblable au pouillot fitis. Particularité : il agite sa queue vers le bas lorsqu’il est en quête de nourriture mais suit le même régime alimentaire que ses congénères. Migrateur, il hiverne sur le pourtour méditerranéen.

 

La Fauvette à tête noire (mâle)
La Fauvette à tête noire (femelle)

La Fauvette à tête noire (13 à 15cm) est un migrateur au chant particulièrement mélodieux. Le plumage du mâle est gris (gris-brun chez la femelle) et la tête calottée de noir (roux pour la femelle). En période de reproduction, le mâle construit plusieurs nids qu’il présente à la femelle en effectuant des vols de parade… Le nid se trouve généralement dans de jeunes conifères à faible hauteur (1.50m environ).
Espèce protégée.

Le Roitelet huppé
La béquée donnée au frêle oisillon roitelet. mai 2019 (Cliché: F. Zumella)

Le Roitelet huppé est un très petit oiseau (9 cm) au plumage vert-olive sur le dessus et au-dessous blanchâtre, la calotte jaune de la tête est surlignée de noir. On peut le voir en compagnie de mésanges et de grimpereaux. Le nid est construit en plusieurs couches (toiles d’araignée, mousse, lichen, plumes, poils). La femelle couve les œufs seule, mais c’est le couple qui nourrit les petits.
Espèce protégée

Les Gobe-mouches

Ce sont des chanteurs plus petits que les moineaux. Ils vivent perchés et se nourrissent d’insectes volants (mouches et moucherons, moustiques, libellules, papillons, guêpes) et aussi de baies en automne. Ils s’installent dans le tronc de vieux arbres ou dans un recoin de toiture.

Le Gobemouche gris

Le Gobemouche gris (13 à 15cm) est plutôt brun cendré sur le dessus, le dessous tirant sur le gris blanchâtre finement strié de brun. Il évolue dans les zones boisées de feuillus, de conifères ainsi que dans les parcs urbains. Migrateur, il hiverne en Afrique du sud.
Espèce vulnérable au niveau national, au statut de conservation préoccupant en Île de France

Les Troglodytes

Cette famille de petits passereaux est de taille variable (9 à 11cm). Ces oiseaux solitaires se regroupent avec d’autres congénères le soir pour dormir. Ils évoluent dans les boisements denses, les parcs urbains et restent vulnérables aux hivers rigoureux. Leur régime alimentaire se compose d’insectes, d’araignées et de faucheux.

Le Troglodyte mignon

Le Troglodyte mignon (9 à 11cm) se reconnaît à son plumage brun-roux sur le dessus, ses ailes finement rayées ainsi que sa queue relevée. Son vol rapide et rectiligne s’effectue à faible hauteur. Il se faufile dans la végétation dense puis il réapparaît sans qu’on s’y attende. Au printemps, le mâle soumet plusieurs nids au choix de la femelle.
Espèce protégée

Les Grimpereaux

Ces petits passereaux se caractérisent par leur façon de grimper aux arbres et aux branches par mouvements saccadés. Ils fouillent l’écorce des arbres de leur bec long et arqué pour y trouver les insectes. Ils se nourrissent aussi de graines à l’occasion. Sédentaires, ils nichent plutôt dans des creux (arbres, murs, nichoirs).

Le Grimpereau des jardins

Le Grimpereau des jardins (12 à 15cm). La couleur de ses ailes striées se confond avec celle de l’écorce. Sa queue lui sert d’appui. Le dessous est blanc. Il vit plutôt en plaine, dans les boisements ou les parcs plantés de chênes et conifères. Il grimpe en tournant autour du tronc et se sert de sa queue comme appui.
Espèce protégée

Les Sittelles

Ces passereaux (apparentés aux mésanges) se caractérisent par leur courte queue, un bec long et fort, mais également par leurs doigts accrocheurs qui leur permettent de grimper et de descendre les troncs la tête en bas. Les sittelles vivent dans les cavités de vieux arbres, les chênes, en particulier.

La Sittelle torchepot

La Sittelle torchepot (12 à 15cm) est sédentaire. Le dessous de son plumage est clair-orangé ou blanc et le dessus gris. Elle niche dans les loges des pics ou les nichoirs qu’elle aménage à son goût avec du bois mort, des écorces de pins, de la boue. Elle se nourrit d’insectes, de larves, d’araignées, de graines des arbres : faines, noix, noisettes…
Espèce protégée

Les Mésanges

Cette famille se caractérise par un corps ramassé. Les mésanges évoluent avec agilité à l’extrémité des rameaux, souvent la tête en bas. Ce sont des oiseaux sédentaires. Ils apprécient les boisements de chênes, les parcs et les jardins. Cavernicoles, ils nichent dans les trous d’arbres ou de murs à l’entrée étroite. Insectivores, ils cherchent leur nourriture au sol et sur les arbres ou les mangeoires et consomment larves, araignées, faines, noix, graisse.

La Mésange charbonnière

La Mésange charbonnière (13 à 15cm), s’identifie à sa tête noir et blanc, son ventre jaune avec une bande noire pour les mâles, les dessus d’ailes au gris bleuté rayé de blanc.
Espèce protégée

La Mésange bleue

La Mésange bleue (10 à 12cm) semblable à la Mésange charbonnière se différencie par sa calotte bleue et son dessus d’ailes qui tend au gris-bleuté.
Espèce protégée

La Mésange huppée

La Mésange huppée (10 à 12cm) est reconnaissable à sa huppe gris brun et un liseré noir. Le dessus est brun, le dessous blanchâtre. Elle creuse son nid dans le bois mort des arbres ou l’installe dans une cavité. Elle stocke insectes et graines de conifères pendant l’été en prévision de l’hiver.
Espèce protégée

Mésange noire ( cliché: F.Zumella)

La Mésange noire (10 à 12cm) se caractérise par sa couleur grisâtre, sa tête noire et une tache blanche oblongue à la nuque. Son habitat préféré est celui des résineux (vieux épicéas). La femelle construit son nid fait de mousse et de toiles d’araignées. C’est une grande consommatrice de chenilles. En hiver, elle récupère les graines de pommes de pins cachées pendant l’été.

La Mésange nonnette. Février 2022 (Cliché F. Zumella)

La Mésange nonnette (12 à 13cm) a la calotte et le menton noirs. Son plumage supérieur est brun-gris. La femelle construit le nid et le tapisse de mousse et de poils d’animaux. A la fin de l’été, elle stocke des graines pour l’hiver.
Espèce protégée

Les Mésanges à longue queue

Ces oiseaux se différencient évidemment par leur longue queue, un petit corps rondelet et un bec minuscule. Le nid est fermé et installé en extérieur. Ils se déplacent en bandes erratiques sur de faibles distances (rayon limité à 100km).

Mésange à longue queue. Le bec est minuscule. Février 2022 (Cliché F. Zumella)

La Mésange à longue queue (13 à 15cm). Son plumage est noir blanc et rose. Elle vit en groupe, dans les boisements épais, parcs et jardins où elle trouve des fourrés. Le nid (très soigné et douillet) est construit au mois de mars dans un arbre ou un buisson. Insectivore, elle se régale de chenilles.
Espèce protégée

Les Moineaux

Le moineau domestique est peut-être le plus connu et le plus commun des passereaux. Originaire du bassin méditerranéen et d’une grande partie de l’Asie, il a été introduit accidentellement ou volontairement dans beaucoup d’autres régions du monde, et est l’oiseau à l’aire de répartition la plus vaste. Bien qu’on trouve cet oiseau dans des habitats et sous des climats très variés, il évite généralement les vastes forêts, les prairies et les déserts éloignés de l’habitat humain dont il est un commensal.

Le Moineau domestique (mâle)

 

Le Moineau domestique (14 à 16cm) mâle adulte présente des parties supérieures châtain foncé rayées de noir sur le dos et les scapulaires. Sur les ailes, on peut voir une barre alaire blanche bien nette. Les rémiges (longues plumes de l’aile qui permettent le vol) sont brunes bordées de brun plus foncé. La queue est brun foncé avec le croupion grisâtre. Les parties inférieures grisâtre clair contrastent fortement avec le menton et la bavette noirs. Sur la tête, la calotte et la nuque grises sont bordées de châtain-roux depuis l’arrière de l’œil, en passant sur la zone auriculaire, et finissant sur les côtés du cou.

Le Moineau domestique (femelle)

La femelle a la calotte brun grisâtre, et une bande sourcilière gris chamoisé. Les parties supérieures et les ailes sont plus grises que chez le mâle. L’abdomen est blanchâtre. Le bec et les pattes sont brun clair.

Les Accenteurs

Ce sont des oiseaux discrets. Leur plumage rappelle celui du moineau. Ils évoluent sur la végétation basse et sur le sol en sautillant par saccades pour trouver leur nourriture à l’aide de leur bec mince et pointu comme celui des fauvettes. Ces oiseaux sont essentiellement insectivores (mouches, coléoptères, fourmis, araignées et faucheux, graines en hiver).

L’Accenteur mouchet

L’Accenteur mouchet (13 à 15cm) a son plumage du dessus souligné par des motifs bruns, la tête et la poitrine sont gris-bleu. Il vit en lisière des boisements de résineux et dans les parcs et jardins. Le nid est installé dans un épicéa ou un buisson épais. Plusieurs femelles sont appariées à deux mâles qui ensemble nourrissent les petits.
Espèce protégée

Les Pinsons

Les pinsons et apparentés (Fringilles) sont généralement de petite taille et se déplacent au sol en sautillant. Leur bec conique les classe comme granivores. Ils se nourrissent de semences de céréales, de fruits, de baies, d’insectes et d’araignées. Ils habitent les endroits boisés (feuillus, conifères), les parcs et jardins. Ce sont des migrateurs (pinson, verdier, serin, chardonneret, tarin) à l’exception du bouvreuil…

Le Pinson des arbres (mâle)

Le Pinson des arbres (14 à 16cm) est très répandu et se reconnaît à sa calotte et sa nuque gris-bleu, les côtés de la tête et de la poitrine brun-rose. La femelle choisit l’emplacement du nid et le construit soigneusement dans un endroit bien dissimulé.
Espèce protégée

Le Pinson du Nord

Le Pinson du Nord (14 à 16cm) se distingue par ses couleurs. La tête est noire, le haut de la poitrine et les ailes sont en partie orangés et le croupion est blanc. Le nid est installé en haut des arbres et la femelle couve seule (6 à7 œufs). Le Pinson du Nord mange aussi des chenilles et coléoptères mais également des faines de hêtres en hiver.

Le Verdier

Le Verdier (14 à 16cm) est assez commun dans les zones habitées. Il est de couleur vert-olive avec des parties jaunes sur les ailes et la queue. Il évolue en bande dans les milieux ouverts et niche plus généralement dans les arbres ou les buissons, mais également dans les maisons.
Espèce protégée

Serin cini. Juin 2020 ( Cliché. F. Zumella)

Le Serin cini (11 à 12cm) se reconnaît à son bec court, sa livrée jaunâtre et grisâtre au-dessous. Il affectionne les espaces dégagés, les parcs et jardin, etc… Cette espèce niche dans les conifères ou les fourrés et préfère les semences de plantes herbacées aux insectes.
Espèce protégée

Le Chardonneret élégant

Le Chardonneret (12 à 14cm) se caractérise par sa tête rouge, noire et blanche. Ses ailes sont contrastées de jaune et de noir. En général, il évolue en groupes familiaux. Le nid douillet est construit par la femelle. Le chardonneret se nourrit de graines (chardon, pissenlit, carde, aulne) et naturellement d’insectes.

Le Tarin des aulnes, île des Ibis (F. Zumella)

Le Tarin des aulnes (11 à 13cm) possède un bec pointu, une calotte noire et se distingue par son plumage jaune-vert et les motifs jaunes et noirs sur les ailes. Sa queue est courte et échancrée. Son vol acrobatique se compare à celui de la Mésange. La femelle construit son nid en hauteur dans les conifères. Le tarin se nourrit de graines (aulnes, bouleaux, conifères) et d’insectes.

Le Bouvreuil

Le Bouvreuil (16 à 18cm) se caractérise par sa calotte noire, son bec court et épais, son plumage rose pivoine, ses ailes grises ornées de noir et de blanc, sa queue noire. Il se déplace en bande et installe son nid dans les résineux. Il se nourrit essentiellement de végétaux (bourgeons, chatons, graines d’arbres, herbe, baies, fruits) et d’insectes et araignées.

Les Pigeons et Tourterelles

Leur présence en milieu urbain (pigeon biset urbain) nous est très familière mais envahissante et considérée comme nuisible. Leur prolifération, difficile à juguler, est dommageable aux édifices et soulève la question de santé publique dans les grandes cités. Ils fréquentent indifféremment les espaces ouverts des parcs urbains ou les zones boisées où ils nichent sommairement. Ils sont essentiellement végétariens et se nourrissent de graines picorées à terre. Les jeunes sont nourris par une bouillie de graines régurgitées (lait de pigeon).

Le Pigeon ramier

Le Pigeon ramier (38 à 43cm) est le plus grand d’Europe. Il est reconnaissable aux taches blanches au niveau du col et sur les ailes. C’est un nicheur forestier et migrateur venant des parties septentrionales et orientales de l’Europe.

Le Pigeon colombin

Le Pigeon colombin (28 à 32cm) est un migrateur venant des mêmes régions que le ramier dont il se distingue par l’absence de taches blanches. Nicheur forestier cavernicole, il récupère les loges de pic noir. La couvée des deux œufs est essentiellement assurée par la femelle. Granivore, il se nourrit parfois de mollusques.

La Tourterelle turque

La Tourterelle turque (31 à 34cm) se reconnaît à son plumage brun-beige uni très clair et son demi-collier noir. En vol, sa silhouette rappelle celle de l’épervier effrayant ainsi les passereaux. Elle est inféodée à la présence humaine qui lui facilite la recherche de nourriture.

Les Perruches

Les perruches sont un groupe d’espèces de la famille des perroquets. Elles ont été introduites en Europe à la fin du XIXème siècle. Depuis 1970, la population de perruches (libérées de leurs cages) s’est fortement accrue, notamment par les perruches à collier, les plus communes.

La Perruche à collier

La Perruche à collier (27 à 43cm) est reconnaissable à son plumage vert émeraude, son bec crochu rouge, sa longue queue et son vol très rapide. Le cou du mâle possède un collier rose et noir (absent chez la femelle). Le couple niche dans les trous d’arbres. Les colonies de perruches sont assez dévastatrices ; elles mangent aussi bien des graines que des bourgeons, de jeunes pousses, et des fruits (cerises…). Elles mangent aussi les marrons.

La curée. Rassemblement de perruches. 2021 (Cliché F. Zumella)

Les Corbeaux et apparentés

Les corvidés sont les plus grands des passereaux qui se distinguent par une grosse tête et un bec puissant. Omnivores, corbeaux, corneilles, pies, consomment insectes, larves, mollusques, petits vertébrés, fruits, céréales, charogne et déchets. Les geais des chênes préfèrent les glands, faines, noisettes, et baies. Ces espèces possèdent des qualités d’apprentissage étonnantes.

La Corneille noire

La Corneille noire (44 à 51 cm). Son bec noir est muni d’un onglet busqué. Elle construit le nid (fait de branchages et de boue) à hauteur de la couronne des arbres.

Le Geai des chênes

Le Geai des chênes (32 à 35cm). L’ensemble du plumage est de couleur brun-rose avec une plage alaire bordée de bleu et de noir et d’un motif blanc. Il cache les glands des chênes en les enterrant et contribue ainsi à leur reproduction. Il niche dans les arbres. La femelle couve seule 5 à 7oeufs mais est nourrie par le mâle. Pendant la nidification, il mange des insectes, larves, œufs et oisillons.

La Pie bavarde

La Pie bavarde (40 à 51cm). Reconnaissable à son plumage noir et blanc et sa longue queue. L’union du couple dure toute une vie. La construction du nid est faite de branchages, de terre, d’argile et d’un toit. La couvée est de 5 à 8 œufs.

 

D’autres espèces ont parfois été décrites de façon anecdotique et ou incertaine, ou ont été introduites temporairement à des fins domestiques ou d’agrément.

Aigrette garzette; Buse variable; Canard mandarin; Canard siffleur; Faisan de Colchide; Faucon crécerelle; Garrot à œil d’or; Goéland argenté; Goéland leucophée; Grèbe castagneux; Grèbe huppé; Milan royal; Nette demi-deuil; Nette rousse; Perdrix rouge; Pic épeichette; Rousserolle effarvatte; Sterne pierregarin; Vanneau huppé …

 

Espace de biodiversité majeur, la Ville-Parc du Vésinet est un lieu d’équilibre pour la faune et la flore. Les conditions nécessaires à l’alimentation (piscivores, omnivores, insectivores, granivores…), à l’habitat (arbres, taillis, haies, bâtiments, plans d’eau) et la reproduction attirent de nombreux oiseaux nicheurs et migrateurs.
Nombre des oiseaux présentés ici (liste non limitative) font partie des espèces menacées et protégées en Ile de France et au niveau national. Il est essentiel que des sites de biodiversité, tels que celui du Vésinet, puissent préserver et assurer la continuité écologique pour la sauvegarde de ces espèces et, par extension, pour notre propre équilibre.

 

Sources documentaires:
–  Informations comportementales et photographies d’après « guides Nathan ; quel est donc cet oiseau ?» pour partie et étude d’impact (bureau Biodiversita) menée sur l’aménagement de la zone boisée de la ZAC du quartier Princesse au Vésinet.
–  Photographies SIDSV pour partie.
–  Photographies F. Zumella. https://www.flickr.com/photos ; L’équipe du SIDSV remercie F. Zumella qui a bien voulu nous autoriser à utiliser quelques uns de ses magnifiques clichés.
Liens:
  • pour signaler ou découvrir les signalements d’oiseaux (et autres espèces animales) au Vésinet et en Île de France
  • pour en savoir plus sur tous ces oiseaux … et beaucoup d’autres : Oiseaux.net
  • pour en savoir plus encore sur le site de la LPO, association presque aussi ancienne que le SIDSV !
  • pour consulter l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) et sa galerie de photos.