Les clôtures

Les Clôtures participent au décor paysager du Vésinet.

Historiquement, les clôtures entourant les grandes propriétés des débuts du Vésinet comportaient souvent plusieurs parties. Une, monumentale, entourant le portail, étroitement associée à la mise en scène de la maison. Une autre plus modeste, s’étendant parfois sur plusieurs rues, encadrant des dépendances en bordure de voies. Elles pouvaient comporter des murs jusqu’à 2,30m mais toujours entrecoupés de baies pour éviter les trop grandes occultations et la monotonie. Les murs devaient être “décoratifs” ce qu’exigeait le Cahier des Charges.

Exemple de clôture monumentale contribuant à la mise en valeur et en situation de la propriété.
Ces portails en fer forgé sont parfois de véritables œuvres d’art. Ils sont répertoriés et protégés.

Plus tard, lorsqu’au début du XXe siècle les terrains furent morcelés et les maisons plus proches les unes des autres, les clôtures –elles aussi plus directement associées aux maisons par leurs styles et leurs matériaux– prirent des formes plus variées, constituant parfois un décor en elles-mêmes.

Exemple de clôtures monumentales édifiées avant la mise en place de règlements d’Urbanisme.
De nos jours, ces règlements ne permettent plus de réaliser ce type de clôtures qui sont néanmoins protégées.

Autre exemple de clôtures monumentales qui ne sont plus autorisées.

Plus récemment encore, les clôtures ont tendance à perdre leur caractère décoratif pour n’être que fonctionnelles, souvent sans réel souci de participer au paysage. Dans tous les cas, l’association de la clôture avec un ensemble végétal adapté est la façon la plus sûre de l’inscrire avec succès dans le site de la Ville-Parc.

Plus qu’un rappel au règlement, pourtant souvent nécessaire, la Société d’Initiatives et de Défense du Site vous propose à la fois un état des lieux et une série d’observations qui aideront les Vésigondins à choisir la meilleure façon d’édifier, de réparer ou de requalifier leur clôture dans l’esprit des fondateurs du Vésinet, soucieux de maintenir un dialogue heureux entre espace public et espace privé.

Les clôtures au Vésinet.

Lors de sa création en 1856, le Vésinet est un vaste lotissement de 500 hectares dessiné sur le modèle anglo-saxon en vogue à l’époque, offrant de larges étendues paysagères, ponctuées de lacs et de rivières, de voies en courbes à l’écart desquelles s’inscriront de belles demeures agrémentées de parcs.

L’équilibre de ce concept original repose sur la transparence visuelle entre les propriétés privées et le domaine public. Les clôtures qui les délimitent sont étroitement liées à l’ambiance requise par la proximité des lieux qu’elles accompagnent et valorisent. Elles sont le reflet de la propriété. Leur perméabilité visuelle plus ou moins marquée par la présence de végétation dense ou clairsemée, leur style (dessin, matériaux, diversité d’essences des haies, entretien) influencent différemment l’environnement proche.

Au fil du temps, la végétation s’est installée et développée en arrière-plan des clôtures créant des taches verdoyantes, aux tons changeants selon les saisons. Ce sont ces paysages sans cesse renouvelés, qui font l’attrait et l’originalité de la ville-parc.

L’évolution des comportements

La volonté originelle des concepteurs pour capter les perspectives, et confondre harmonieusement l’espace public et l’espace privé au-delà même des clôtures, est de nos jours de moins en moins respectée. La tendance actuelle du « repli sur soi», le morcellement des parcelles, le manque de civisme, la méconnaissance des règlements, le non recours aux conseils du service de l’urbanisme de la Ville sont souvent causes de la dégradation paysagère par l’élément de transition qu’est la clôture.
Les exemples les plus courants, sources de pollution visuelle et de gêne sur le domaine public sont : le manque d’entretien (végétaux débordant sur la voirie ou perspectives bloquées par des haies denses non taillées), les occultations totales (tôles, brande de bruyère, cannisses, voire bâches en plastique), les styles pseudo « originaux » rompant l’harmonie, les protections en fils de fer barbelés, etc… Nous devons lutter contre ces comportements.
Le domaine privé évolue par le morcellement des parcelles. Les promenades nous conduisent quelquefois à constater le remplacement de portails ou de clôtures en ferronnerie ouvragée (répondant à l’architecture du bâti) par un ouvrage au style inapproprié, alors qu’une simple restauration aurait permis de préserver l’ensemble. Ces clôtures marquent une époque, elles appartiennent au patrimoine de la ville-parc.

La règlementation

Les règles qui régissent l’édification des clôtures à l’origine de la création de la ville-parc répondent au cahier des charges de 1863 dont s’inspirent les règlements d’urbanisme en vigueur : Plan Local d’Urbanisme (PLU) en 2014 et Site Patrimonial Remarquable (SPR) en 2018.
Il n’y a pas de style imposé, les modèles évoluent avec l’époque de leur création ce qui confère un certain éclectisme au site. Les clôtures témoignent de l’évolution des modes et leur restauration est préférable à leur remplacement par une clôture contemporaine banale.

Classiques et traditionnelles, inspirées du Régionalisme, des Arts “Nouveau”, “Déco” ou “Moderne”, les clôtures doivent respecter les principes suivants :

  • Les murs anciens donnant sur voirie sont couronnés de chapiteaux et pourvus de pilastres avec motifs décoratifs architecturaux. Ils sont obligatoirement agrémentés de baies de 4 m minimum d’ouverture tous les 10 m. La hauteur totale des murs est limitée à 2,30 m. Dans le cadre de travaux de restauration la hauteur minimum du mur de soubassement au droit d’une baie sera égale ou inférieure à 0,70 m. Ces ouvrages sont limités au Vésinet.
  • Les clôtures donnant sur les pelouses et coulées vertes, sont constituées de grilles, de grillages, ou de treillages en bois. Les ensembles étant posés au sol ou sur mur bahut d’une hauteur limitée à 0,70 m. La hauteur totale de la clôture est limitée à 2 m. La végétation en arrière plan de la clôture est clairsemée.
  • Les clôtures en bordure des sentes longeant les rivières : La hauteur du mur de soubassement est limitée à 0,50 m. La végétation est dense ou clairsemée suivant les situations.
  • Les clôtures en bordures des lacs et des rivières sont interdites depuis l’origine. Seuls sont admis, sous réserve d’acceptation de la municipalité, le grillage discret, ou treillage bois d’une hauteur de 1,00 m maxi, posé au sol et implanté en retrait à 0,50 m de la berge. La végétalisation doit être clairsemée. Les barbelés sont proscrits.
  • Les clôtures non conformes, dont l’aspect nuit à la bonne lecture de l’environnement doivent, à l’occasion de travaux, être retraitées afin que leur aspect se rapproche de celui des clôtures traditionnelles.
  • Les clôtures nouvelles doivent s’inscrire dans la continuité des clôtures traditionnelles existantes (hauteur, alignement, aspect, pilastres, grilles, matériaux). Leur hauteur est limitée à 2 m et passe à 2,50 m si le linéaire de la parcelle est supérieur à 30 m. Elles reprendront un des modèles référence existant dans la Ville-Parc, avec mur de soubassement (inférieur à 0,70 m) surmonté d’une grille ou d’un grillage, ou bien grille et grillage posés au sol sans mur de soubassement.
  • Les grillages sont autorisés s’ils sont doublés d’une haie végétale les absorbant.
  • Les nouvelles clôtures ne pourront être opaques sur la totalité de la longueur et de la hauteur. La partie haute de la clôture devra préserver des parties à claire-voie. Les tôles d’occultation ne seront autorisées que pour les grilles posées sur un mur bahut dans la limite où celles-ci ne s’élèvent pas à plus de 1,75m de hauteur à partir du niveau du trottoir. Elles comporteront un jour en partie haute et basse, elles seront festonnées en partie supérieure. Leur surface ne peut représenter plus de la moitié de la partie supérieure de la clôture (mur de soubassement exclu). Les tôles pourront présenter une continuité sur le portail.
  •  Sont interdits: les nattes et cannisses plastifiés ou en bambou et les tôles ondulées, l’emploi de PVC et de ferronneries faussement décoratives, la brande de bruyère, les fils barbelés.

Les clôtures traditionnelles existantes donnant sur l’espace public.

Les principes voulus par les concepteurs de la ville-parc étaient de permettre au regard du promeneur de  se perdre au lointain paysage. Une grande partie des grilles, murs et soubassements en pierre, portails, de cette époque subsistent au Vésinet. Ils appartiennent au patrimoine et contribuent à l’attrait de la ville.

Clôtures en fer forgé donnant sur le domaine public

Modèle type du dessin de grille en métal mise en œuvre à l’origine de la ville-parc. Elle peut être posée sur muret bas (inférieur à 0,30 m) au ras du sol. L’espace est totalement dégagé et répond ainsi à la volonté de transparence voulue par les concepteurs. Ce modèle est très courant au Vésinet et pourrait constituer un modèle “idéal”.

La grille est associée à un écran végétal. Haie basse de persistants taillée au cordeau ou végétation laissée libre, sans débordement sur la chaussée. Le parc de la propriété reste largement visible depuis la rue.

Clôtures ouvragées en ferronnerie

Grille sur soubassement en meulière et brique [restaurée à l’identique].

Grille haute sur soubassement en meulière, pilastres enduits et portail. Ensemble récemment restauré. [La grille monumentale aurait été récupérée dans les ruines des Tuileries en 1871].

Mur haut d’une propriété en bordure de rue (secteur semi-urbain)

La hauteur de ces murs est limitée à 2,30 m. Si la déclivité de la rue le justifie, la hauteur peut être portée à 2,60 m. La grille du portail offre une vue perspective sur l’allée centrale. Principe assez répandu, mais hélas, certains portails de ce type sont occultés.

Réduction de la hauteur d’un mur pour répondre aux critères de transparence paysagère.

Le mur d’origine est en pierre calcaire de pays. La hauteur du soubassement est de 0,70 m. Grille en partie supérieure (hauteur totale de l’ensemble = 2,00 m depuis le niveau du trottoir). La hauteur des pilastres avec chapiteaux est limitée à 2,30 m. La haie clairsemée assure la transparence.

Clôture avec mise en valeur du matériau meulière

Le soubassement en meulière surmonté d’une grille et le porche d’entrée mettent en valeur la propriété en retrait. La végétation est clairsemée.

Clôtures en châtaignier donnant sur le sur domaine public.

Clôture basse en échalas de châtaignier non jointifs posés sur muret de soubassement ou à même le sol. Modèle décoratif nécessitant peu d’entretien, résistant aux intempéries. Les hauteurs sont variables entre 1 m et 1,30 m. Ces clôtures peuvent servir de support à des plantes tapissantes telles que le lierre.

Ces clôtures encore assez répandues au Vésinet sont absorbées par la végétation qui apporte ses taches de couleur et attire les oiseaux. Jugées aujourd’hui pas assez sophistiquées par certains, elles sont cependant traditionnelles au Vésinet depuis l’origine. Fournies sur demande par la Compagnie Pallu avec les parcelles du lotissement initial (aux frais de l’acheteur), elles étaient très communes au Vésinet jusqu’à la première guerre mondiale.

Pour mémoire, exemple d’une clôture en châtaigner au début du XXe siècle.

Les clôtures nouvelles donnant sur l’espace public

Celles-ci s’inscrivent dans la continuité des clôtures existantes. Elles ne doivent pas rompre l’harmonie d’ensemble : cohérence de gabarit, d’esthétique, et de  perception paysagère entre les espaces stratégiques du domaine public et ceux du domaine privé les bordant.

Grille courante (reflet du modèle traditionnel de la ville-parc)

Barreaux en fer forgé peint, resserrés en partie inférieure. Hauteur de la grille inférieure à 1,30 m. Soubassement en pierre ou en maçonnerie enduite (inférieure à 0,70 m). Hauteur totale de l’ensemble depuis le niveau du trottoir : 2,00 m. La haie très clairsemée est en retrait de la grille. La transparence du portail souligne l’architecture de la maison et le dessin du parc. Si le linéaire de clôture est supérieur à 30 m, la hauteur totale de l’ensemble peut être portée à 2,50 m.

Les clôtures en grillage

Ces grillages sont peu esthétiques à l’état brut. C’est pourquoi ils doivent être masqués par un écran végétal dense ou clairsemé.

La teinte des grillages doit rester neutre pour se fondre dans la végétation (noir, vert). Les clôtures grillagées sont également admises en limites séparatives. Pour les propriétés longeant les voies ferrées, le grillage pourra être doublé d’un panneau acoustique masqué par une haie.

Le grillage peu visible se confond avec la végétation dense qui, par la variété des essences et des tons, affirme l’environnement paysager des rues. L’esthétique de l’ensemble est équilibrée. Porche et muret en meulière sont dans la continuité visuelle de la villa.

Clôtures type barrière de bois.

Les éléments à claire-voie sont posés verticalement sur un mur de soubassement en pierre meulière. Ils sont complétés par un porche imposant. L’ensemble portail clôture est typique de l’entre-deux-guerres. Il est en harmonie et met en valeur le jardin et le bâti par la profondeur du champ.

Sobriété du dessin et de la couleur. Une frise au motif géométrique unique et très ajouré en bois peint dans un coloris sombre, un porche avec auvent recouvert en tuiles plates, le soubassement en briques, la haie basse clairsemée, offrent une vision moderne et originale de la clôture intégrée au paysage environnant.

Clôture simple en relation avec le bâti contemporain

Le muret (inférieur à <1,00 m) souligne les lignes du bâti contemporain. Pas de grille en partie supérieure. Le portail inox rappelle le dessin des façades de la maison à ossature bois et des “menuiseries” en inox. Les coffrets noyés dans la maçonnerie restent discrets. Haie basse en arrière du mur et fleurissement en avant du mur.

Clôture maçonnée avec motifs décoratif en béton

Les éléments en béton peint soulignent le mur de soubassement et les pilastres en meulière. L’ensemble équilibré répond parfaitement au traitement des façades en meulière de la villa située en arrière-plan.

Les clôtures des propriétés en bordure des sites classés

Les propriétés qui bordent les pelouses, les lacs, les rivières, les coulées vertes, sont en étroite relation avec l’expression des paysages qu’elles côtoient. Étant en bordure de site classé, ces clôtures doivent respecter des règles plus contraignantes, complémentaires à celles des autres secteur de la ville-parc. Elles consistent essentiellement à conforter l’ambiance d’un lieu (champêtre, perspectives dégagées, transparences végétales) et ne pas polluer sa qualité environnementale. En règle générale, les clôtures, lorsqu’elles existent doivent se faire le plus discrètes possible, se confondre avec le paysage.

Clôtures en limite des pelouses

La clôture grillagée est absorbée par la haie compacte et taillée. La végétation est dense, la clôture, en apparence essentiellement végétale, participe à la composition paysagère environnante. La présence du porche rappelle le bâtiment et la hauteur de clôture est limitée à 1,50m pour ne pas limiter la perspective.

Grille traditionnelle sur muret de soubassement en meulière (entre 0,30 m et 0,50 m). Végétation clairsemée composée de buissons et d’arbustes en arrière de la grille. La hauteur totale de la clôture est limitée à 2 m. Modèle très courant au Vésinet. [La couleur blanche n’est pas à recommander]

Clôtures en limite de bordure des lacs et rivières

La présence de clôture n’est pas nécessaire. Le cas échéant, les clôtures doivent se limiter à un grillage discret, ou treillage bois d’une hauteur de 1,00 m maximum posé au sol et implanté en retrait à 0,50 m de la berge. La végétation doit être clairsemée.

Exemple conforme au règlement: Haie basse de persistants tapissant un treillis en bois (inférieur à 1,00 m) laissant une profondeur visuelle sur le paysage environnant sans contrarier l’intimité des lieux. La berge reste dégagée.

Clôtures en limite de sente piétonne longeant une rivière

La clôture, dont la hauteur totale est limitée à 2 m, peut reposer sur un soubassement (inférieur à 0,50 m) ou au sol. Elle se compose d’une grille, d’un grillage, ou d’un treillage bois. La végétation dense ou clairsemée crée l’ambiance bucolique à laquelle participent les boisements alentours.

Dans les cas particuliers où la rivière ne constitue pas une clôture (ici, la présence d’îles la rend aisément franchissable) on appliquera la règle du cas précédent.

Clôtures le long du tapis vert (Avenue du Grand-Veneur et Allée Médéric).

Une grille classique (inférieure à 1,30 m) est posée sur un soubassement (inférieur à 0,70 m). La transparence visuelle est requise compte tenu du retrait important du bâti.

Ici pas de mur de soubassement. La grille est au niveau du sol. La haie végétalisée reste peu élevée (inférieure à 1,50 m). D’une façon générale, les hauteurs indiquées sont des valeurs maximales qu’on n’est jamais obligé d’atteindre.

Les types de clôtures interdits

L’occultation totale ou partielle par les tôles, les bâches en plastique, les cannisses plastifiés ou en bambous, les brandes de bruyères, détruit l’harmonie paysagère.
La prolifération des propriétés avec des clôtures aux linéaires d’occultation démesurés contribue fortement à la désagrégation de l’espace paysager de la ville-parc. Ce principe encore toléré par les règles du PLU (sur les secteurs résidentiels UF et UG), ne l’est plus avec l’apparition du règlement du  Site Patrimonial Remarquable (2017).
Une haie bien taillée, clairsemée ou non, implantée derrière une grille, un grillage, une palissade bois,assure les mêmes fonctions (sécurité, esthétique, protections acoustique et visuelle) qu’une clôture entièrement tôlée. Le respect de ce principe contribuera à la préservation environnementale et écologique de l’ensemble du site.

Exemple répondant à la définition du PLU

Cas 1 (règle du PLU) : Les tôles d’occultation ne seront autorisées que pour les grilles posées sur un mur bahut dans la limite où celles-ci ne s’élèvent pas à plus de 1,75 m de hauteur à partir du niveau du trottoir. Elles comporteront un jour en partie haute et basse, elles seront festonnées en partie supérieure [ce n’est pas le cas sur la photo]. Leur surface ne peut représenter plus de la moitié de la partie supérieure de la clôture (mur de soubassement exclu). Les tôles pourront présenter une continuité sur le portail. Cette forme d’occultation ne devrait plus être permise par le règlement du Site Patrimonial Remarquable à partir du dernier trimestre 2017.

Cas 2 (non conforme au PLU) : La grille est totalement occultée ne respectant même pas les définitions du cas n°1.

Les systèmes défensifs

Contrairement à ce que pensait Maurice Genevoix qui voyait dans Le Vésinet une « banlieue à pelouses, à villas de meulière, à murs de clôture couronnés de culs de bouteilles » ce système défensif n’a pas cours ici et de même, l’usage du fil de fer barbelé est rigoureusement interdit. On peut retrouver çà et là des systèmes défensifs anciens à caractère esthétique souvent dissimulés dans la végétation.

Quelques exemples à proscrire

Les bâches en plastique à proscrire absolument.

Circonstance aggravante en bordure de pelouse du Site classé !

A proscrire également, l’occultation avec la brande de bruyère (inflammable).

Sans commentaire !

Le manque d’entretien de la végétation

Exemple de clôture mal entretenue (aujourd’hui disparue !)

Les clôtures végétalisées, non entretenues, sont également à l’origine de la dégradation du paysage. Leur débordement sur le trottoir (emprise publique) conduit à la réduction du passage et au piétinement des banquettes anglaises qui participent, elles aussi, à la composition paysagère.

Les conseils à retenir

La clôture végétale
Les haies de végétaux aux essences diverses, (plantes grimpantes, buissons, arbustes, plantes vivaces ou persistantes) sont autant de possibilités d’habiller l’arrière-plan de la clôture. Évoluant de multiples façons au cours des saisons, denses ou clairsemées, les clôtures végétales animent et complètent le paysage. Elles apportent l’intimité, et forment un écran acoustique efficace. Elles peuvent être taillées au cordeau ou bien laissées à l’état naturel en veillant toutefois aux tailles de propreté en limite du domaine public.

La restauration
Les portails et clôtures traditionnels, ouvragés ou non, reflets d’un style ou d’une époque sont à restaurer dans la mesure du possible. Ce sont des éléments de composition de la clôture. Il appartiennent à notre patrimoine.

La création
Les nouvelles clôtures ne doivent pas chercher à affirmer leur présence par leur opacité, mais plutôt se fondre dans le paysage, contribuer à la transparence (grilles ou, à défaut grillages), utiliser des matériaux traditionnels pérennes (brique, meulière, pierre, béton, moellons enduits, palissades en bois peint, échalas en châtaigner,….). La sobriété de leurs lignes et les teintes (nuancier à consulter au service de l’urbanisme) participent à leur intégration harmonieuse avec l’environnement proche.

Les documents d’urbanisme à consulter

Le PLU (les documents à consulter sur le site de la Ville)

Le règlement d’AVAP qui encadre notre “Site Patrimonial Remarquable”.

Le Code civil (articles 647 à 667) sur la délimitation des propriétés.